Le paysage, les grottes, la roche, tant de mystères, de détails et d’immensité dans ces montagnes portant notre histoire. La céramique et son usage est un sujet qui m’est aussi cher que la céramique comme matériau support de transmission d’innombrables pensées et visions du monde. Sa malléabilité si directe liée à une infinité de rendus plastiques complexes me fascinent. Celui de la naturalité encore plus. J’ai commencé en 2011 mon travail et mes recherches sur l’émail en réalisant mes émaux à travers des recettes élaborées à l’atelier, d’autres ré-écrites et dans lesquelles j’ai ajouté progressivement des matières glanées et récupérées depuis 2016 : soit à travers des dons, cadeaux de mes élèves, ami.es et proches, soit récoltées moi-même un peu tout le temps, selon les occasions. La délicate attention des extrêmes-orientaux sur la représentation du paysage à l’échelle humaine et à l’échelle de la rêverie par « l’intermédiaire d’une miniature » me conforte dans cette idée que nous avons tout à apprendre d’elle.

The landscape, the caves, the rock, so many mysteries, details and immensity in these mountains that bare our history. Ceramic and its use is a subject that is as dear to me as ceramic as a material for conveying countless thoughts and visions of the world. Its direct malleability linked to an infinity of complex plastic renditions fascinates me. Even more so the aspect of naturalness. I began my work and research on enamel in 2011 by creating my own glazes through recipes developed in the studio, others rewritten, and in which I have gradually added materials gleaned and collected since 2016: either through donations, gifts from my students, friends and loved ones, or collected by myself almost all the time, depending on the occasions. The delicate attention of the East Asians to the representation of the landscape on a human scale and on the scale of day dreaming through “the intermediary of a miniature” reassures me in the idea that we still have a lot to learn.